NOTES

 

Le dictionnaire de Moreri ignore ce nom -mais aussi celui de Dante. Voici ce que le Dictionnaire de Chaudon et Delandine dit du personnage à l'article DANTE:

« L'Italie donna le nom de divin à ce poëme et à son auteur [Dante]; et quoiqu'on l'eût laissé mourir en exil, cependant ses amis et ses nombreux admirateurs eurent assez de crédit, 7 ou 8 ans après sa mort, pour faire condamner le poëte Cecco d'Ascoli à être brûlé publiquement à Florence, sous prétexte de magie et d'hérésie, mais réellement parce qu'il avait osé critiquer Dante .» Mais l'article Cecco du même dictionnaire ne dit rien de ses démêlés avec Dante, explique la condamnation au tribunal de l'Inquisition de Florence par la récidive: il avait déjà été condamné à Bologne deux ans plus tôt, et poursuit: « La sentence fut exécutée en 1327. [...] Cette injustice couvrit d'opprobre les inquisiteurs, et accabla de remords les dénonciateurs d'un vieillard septuagénaire, grand fou à la vérité, mais innocent de toutes les absurdités qu'on lui prêtait. Son véritable nom était François de Sabili; Cecco, sous lequel il est connu, est un diminutif de Francesco

Il n'est pas exclu que Hugo n'ait pas pris la peine de se rapporter à ce second article: on l'imagine mal rallumant, à plusieurs reprises, un bûcher posthume pour ce malheureux. Car il s'en était déjà pris à lui dans L'Ane:

« Larcher contre Arouet et Cicchi contre Dante; »

et dans l'édition qu'il en a donnée (Flammarion, 1966, p. 248) Pierre Albouy observe le retour de Cecco ou Cicchi ou Cecchi dans le fragment Le Goût, contemporain de William Shakespeare, et encore dans un poème de Toute la Lyre daté du 20 septembre 1874:

« ......Fréron mord Voltaire, on ne sait qui

Pique Milton, Cecco, qu'on nomme aussi Cecchi,

Met sur Dante indigné sa patte familière. »